Meningites a meningocoque du serogroupe W135 : etude de 148 cas observes au Burkina-Faso

L'objectif de ce travail etait d'etudier les aspects bacteriologique; clinique et evolutif de la meningite a meningocoque du serogroupe W135 observee au cours des epidemies de meningites qui ont frappe le Burkina Faso en 2002 et en 2003 a trave rs l'etude de 148 cas identifies grace a l'examen bacteri o l ogique du LCR. Les meningites a meningocoque W135 ont ete observ e e s tout au long de l'annee; avec un maximum de cas autour de la 14e semaine. Il ap p a rait une legere predominance masculine (56;1) et les jeunes de un a 15 ans ont ete les plus touches avec 81;7des cas. Le delai moyen d'hospitalisation a ete 2;6 jours et la duree moyenne d'hospita- lisation de 5;5 jours. Les signes cliniques les plus frequents ont ete la fievre (98;6); la raideur de la nuque (90;5); les signes de Brudzinski (85;1); les signes de Kernig (66;2); les tro u bles de la conscience (41;9); les vomissements (36;5) et les cephalees (34;5). Dans la majorite des cas; le traitement curatif a ete fait par administra- tion de chloramphenicol huileux en dose unique. La letalite globale qui a ete de 15;5ne semble influencee ni par le sexe ni par l'age. Sur les 23 cas de deces; 17 sont surve nus dans les 24 heures qui ont suivi l'hospitalisation des patients; cinq le deuxieme jour et un dernier le 5eme jour. Les signes cliniques constamment associes a un mauvais pronostic ont ete les troubles de la conscience; les etats de choc et les convulsions. Il apparait une association letalite/delai d'hospitalisation en effet; plus tot le patient est pris en charge plus ses chances de survie sont importantes. L'etude de la sensibilite de 102 souches a montre la grande sensibilite des meningocoques W135 a la penicilline G; a l'ampicilline; a la ceftriaxone et au ch l o ramphenicol et leur resistance aux sulfamides. En defi n i t ive; le meningocoque W135 semble peu diff e rent du meningocoque A sur les plans cl i n i q u e; epidemiologique et bacteri o l ogique d'ou la necessite de continuer a maintenir des actions de sensibilisation pour une prise en charge rapide des cas

Etude des accidents du travail survenus dans les industries manufacturieres de la ville de Bobo-Dioulasso en 1988 : aspects epidemiologiques et economiques

Les informations sur les accidents de travail a Bobo-Dioulasso ont ete recueillies a partir des dossiers sinistres de la Caisse Nationale de Securite Sociale et d'une interview aupres des victimes et des employeurs dans les usines. Pour l'annee 1998 le taux de prevalence global est de 20;5 pour cent. Sur les 429 cas etudies; les ouvriers et manoeuvres sont concernes a 90 pour cent; le role des structures chargees de la securite et de l'hygiene est efface. Ces accidents sont le plus souvent benins et sont plus le fait des mauvaises manipulations ou operations ou d'une defaillance d'un appareil. Le tribut paye a ces accidents est lourd : 14.583.078 francs CFA avec un cout moyen de 33.993 francs CFA par accident. Cette importance des accidents du travail necessite la mise en oeuvre d'une politique nationale dynamique en matiere de prevention